CHAPITRE IX. - Géologie et paléontologie.
CHAPITRE VII
GÉOLOGIE ET PALÉONTOLOGIE
Dans ses ouvrages géologiques ou paléontologiques, LAMARCK, en dépit de quelques
erreurs, est autrement suggestif que dans ses livres physico-chimiques : souvent
même on y retrouve des éclairs de génie. Pendant ses voyages en Allemagne, en
Hongrie, et dans le centre de la France, il avait observé les phénomènes
géologiques qui s'offraient à lui, visité les mines et recueilli des roches et
des minéraux : d'autre part, il s'était passionné - nous verrons avec quel plein
succès - pour l'étude des Invertébrés fossiles des environs de Paris. Sa propre
expérience, si modeste fût-elle, put donc lui fournir un solide ensemble de
faits et d'observations pour servir de base à ses méditations et à ses
raisonnements sur la géologie.
C'est dans un petit livre, l'Hydrogéologie, paru en 1802, dix ans avant le
fameux Discours sur la théorie de la terre de CUVIER, que LAMARCK a réuni ses
idées sur l'histoire de la surface terrestre. Écrit dans un style magnifique et
paraissant concorder avec les préoccupations théologiques de l'époque, le
Discours eut un grand retentissement et de multiples éditions coup sur coup. Au
contraire, l'hydrogéologie ne trouva même pas un éditeur : son auteur dut
l'imprimer à ses frais. Sans un partisan ni presque un lecteur, elle n'a jamais
été rééditée et est maintenant, comme la plupart des œuvres de LAMARCK (1), une
rareté bibliographique.
(1) Nous avons plusieurs fois trouvé des indications bibliographiques signalant
la traduction de l'Hydrogéologie en allemand par WREDE (Berlin, 1805, in-8°) ;
mais nous n'avons pu vérifier cette indication ni trouver aucun renseignement
sur cette traduction,
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